La déprime a dû forcément toucher des millions de personnes à travers le monde, surtout durant la période du confinement général. Il n’était point aisé pour plusieurs populations d’être contraintes à l’isolement, infligé à titre sécuritaire. Une situation oppressante qui aurait, sans doute, préparé le terrain au coup de spleen.
En effet, quiconque a dû, un jour ou l’autre, dans une situation contraignante ou suite à un choc émotionnel ou un évènement dramatique, être en proie à la déprime. Cette dernière — et contrairement à la dépression, laquelle représente une maladie psychologique — est, par définition, un état psychologique négatif mais passager, caractérisé par la baisse du moral et du tonus ainsi que par un sentiment de tristesse.
Cet état psychologique contraignant, et en dépit de son aspect généralement temporaire, revient à plusieurs causes d’ordre chimique, émotionnel, relationnel, environnemental et même relatif au tempérament de la personne en question.
Dans le premier, il peut s’agir d’un déséquilibre de la chimie qui opère dans le cerveau lors, notamment, de la production des neurotransmetteurs ou des régulateurs de l’humeur. Durant cette étape du fonctionnement cervical, les substances responsables de la bonne humeur comme la sérotonine et la dopamine risquent sensiblement de diminuer, ce qui déclenche un sentiment de tristesse passager et un manque de motivation. D’un autre côté, les chocs émotionnels sont très souvent responsables des périodes de déprime. Des chocs qui peuvent résulter d’une déception relationnelle, professionnelle, d’une contrainte financière tout comme ils peuvent être les conséquences d’un traumatisme émotionnel, subi brutalement suite à un évènement malheureux comme le deuil. Dans ce cas, le cerveau réalise mal l’information tragique et, par conséquent, se trouve dans l’incapacité temporaire de la traiter. L’idée y persiste et revient en permanence tant que le choc n’a pas été surmonté.
La routine et la grisaille…
Par ailleurs, certaines personnes se trouvent en proie au coup de spleen une fois les vacances finies. Le retour à « la normale », c’est-à-dire à la routine, aux engagements professionnels et familiaux, aux tâches ménagères et à ce cercle vicieux qui se renouvelle, perpétuellement, chaque lundi entraîne à la déprime. Il s’agit d’une transition psychologique désolante car contrecarrant une période d’épanouissement, de relaxation et de nonchalance.
Un environnement toxique
Autre facteur propice à la déprime : l’environnement, matériel soit-il ou social. En effet, vivre dans des conditions indignes entraîne bon nombre de personnes vers une déprime récidive. Un entourage social toxique peut aussi en être la cause. Même les conditions climatiques sont susceptibles de provoquer le coup de spleen. C’est le cas, dans les pays nordiques, du passage de l’été à l’automne ; une transition marquée par la diminution progressive de la luminosité et la reprise de la grisaille. Or, dans les pays précités, la luminosité et le soleil sont synonymes de joie de vivre et de bien-être. Enfin, la déprime peut résulter d’un terrain psychologique qui lui est favorable. Le pessimisme est un trait de caractère qui risque de convertir la déprime en un mal d’être redondant voire évolutif et engendrer la dépression proprement dite.
Le mal d’être
Diagnostiquer la déprime n’est point chose difficile. Cet état psychologique se manifeste par des symptômes qui varient d’une personne à une autre. Chez certaines personnes, l’on peut déceler des symptômes durs à maîtriser, comme l’anxiété, l’insomnie et l’irritabilité. Chez d’autres, il s’agirait plutôt d’un grand et insistant besoin de s’endormir, d’un manque de confiance en soi mais aussi d’une grande difficulté de concentration. Autres symptômes tout aussi significatifs : la perte d’appétit, l’isolement, des remises en question incessantes, un insoutenable sentiment de culpabilité…Néanmoins, chez les uns comme chez les autres, la déprime altère la qualité et le rythme de vie quotidien. Une personne déprimée a du mal à s’adonner aux activités anodines, à parfaire son travail et à avoir la motivation nécessaire pour s’adonner à la tâche comme à l’accoutumée.
Chasser la déprime
pour prévenir la dépression
Certes, la déprime représente un état psychologique négatif mais éphémère. Cela dit, mieux vaut tenter de lutter contre sa durabilité, généralement, limitée dans le temps. Pour y parvenir, les spécialistes recommandent de positiver au maximum et de préserver un entourage social réconfortant dans le but de ne pas succomber à l’isolement. Par ailleurs, certaines thérapies de relaxation, dont l’aromathérapie, peuvent s’avérer utiles contre la déprime. En revanche, dans le cas où cet état psychologique accablant perdure plus de quelques jours, mieux vaut consulter un médecin car il peut s’agir d’une véritable dépression.
* Source : www.passeportsante.net